QUI SUIS-JE ? (2018)

Année 2018 :

Sébastien Bequignon, 26 ans (1992), Ingénieur informatique de formation.

Je contribue aux projets qui me semble pertinent aujourd’hui, je m’efforce de travailler à faire gagner du temps à tout le monde en mettant en relation les projets.

Aujourd’hui, je rencontre les différents créateurs de projets d’une liste que je me suis faite, groupe par groupe, en face à face :

Alternative Territorial sur le PCAET de Paris, Clément Monfort (NEXT), Alexia Soyeux (Présage), Cédric Ringenbach (Fresque du climat), Shift Project (Shifters), Avenir climatique (Carbon Collège), Alternatiba, Adrastia, Ferme d’avenir, Reve du Dragon, l’Assemblé Virtuelle (MMMFest), le monde de la permaculture et des eco-lieux, des youtubeurs transition et culture populaire, la monnaie local de Paris, Zero Waste Paris, des collectivités et entreprises sur la transition …etc, je passe de temps en temps au ministère lors de participation citoyenne (notamment sur les Civic Tech), pour voir où est-ce qu’il en sont et parfois poser les questions qui fâche, y trouver des alliés.

Le but est de savoir comment le « monde de la transition » fonctionne, et de voir où se rendre efficace. Je travaille dans la mesure du possible avec tout le monde, en cherchant à synchroniser les récits, les envies, les calendriers.

J’ai presque fini de faire mon tour des associations, je m’étais donné 1 an, du coup, tout en gardant contact, j’ai commencé avec différents partenaires à créer mes propres projets :

En’Jeux communs, sur la sensibilisation à travers le jeu de société, l’aspect ludique (création, animation, promotions)

Transition 2030 Paris, sur le rapprochement citoyen/association, un cadre pour que chacun puisse poser les questions importantes à ses yeux et parler enfin des constats écologique dans une ambiance bienveillante et déjà sensibilisé.

Projet Renaissance, l’accompagnement de groupes de citadins afin de préparer le départ des villes par vagues, favoriser un exode urbain.

A coté de ça, je suis fan de développement personnel, je travaille sur des outils permettant d’accélérer la transition personnel de chacun, quelles questions se poser (maïeutique, journaling, jeux …etc), comment y répondre (FAQ de l’effondrement, ateliers …etc).

J’ai des idées plein la tête, une méthode, de l’énergie à revendre et une motivation à la limite du raisonnable.

Ce que j’ai appris

Beaucoup de projets ne décolle pas parce que leur créateur cherche à protéger leur entité, certain prone la résilience, mais une vrai résilience c’est partir du principe que ce n’est pas grave si l’entité/le groupe casse.

C’est notamment le cas dans mes projets, partir du principe qu’un projet disparaîtra du jour au lendemain, prévenir pourquoi tel ou tel personne voudrait partir et préparer leur départ en douceur, et même prévoir mon départ.

Du coup, ils limitent pour rien le partage d’information, et font perdre du temps :). C’est compréhensible, mais frustrant. Surtout que beaucoup de projet ne communique du coup que dans leur réseau et finir par mourrir dans l’oeuf, parce que chacun fait son truc de son coté, sans chercher à faire de liaison.

Alors je me concentre sur ces liaisons. Si je vise trois projets, c’est dans le but de les rendre chacun indépendant mais que chacun puisse s’inscrire dans une image plus grande, un récit.

Aujourd’hui, ce dont on a besoin collectivement :

– coordonner les actions de tout le monde, au moins toutes les grandes associations pour quel communique plus (Colibri, Alternatiba, Ferme d’avenir), arrêter de recréer la roue et avoir plus d’impact avec des événements simultanées.

– remplacer le plus de champs conventionnel en Bio, Agro-Ecologie ou permaculture (Ferme d’avenir)

– Preparer les accès de rage et de tristesse, apprendre et ecouter, apprendre à apprendre et enseigner à enseigner (voir CNV)

Les outils que j’utilise, cibler ceux qui peuvent devenir exponentiel :

LE JEU, le jeu de société, retrouver une ambiance social, former et sensibiliser les gens avec des jeux sur l’écologie ou les possible crises qui viennent, donner des outils que les gens puisse amener chez eux pour en parler à leur tour

> Pour ceux qui sont content de leur vie aujourd’hui et qui ne s’inquiète de rien, les faires jouer avec les mecanismes du monde.

> Exemple : Terrabilis

LE CHOC, la peur, sous forme de désobéissance civile, ou les chiffres froids de la science, la collapsologie.

> Pour ceux qui connaissent le problème mais ne change pas leur mode de vie, ou qui nie le problème.

L’EXEMPLE, montrer ceux que les gens peuvent faire à leur echelle et la « declicologie », inviter des gens non sensibilisé dans des collectifs déjà actif

> Reduire la taille de la marche et être fier de soi, ça marche bien en entreprise ou dans les petites collectivités et groupe de travail

la MAÏEUTIQUE et la questiologie, aider les gens a trouver eux même les réponses, poser les bonnes questions au bon moment, retrouver l’IKIGAI, aider les gens à trouver leur raison de vivre (Ce qu’ils aiment faire, Ce en quoi ils sont doué, Ce qu’un client pourrait acheter, Ce dont le monde a besoin)

> Pour ceux qui se sentent bloqué aujourd’hui ou qui ne savent pas par où commencer, ou encore pour mettre en avant les incohérences et les priorités dans sa vie, au cas par ca, en face à face

LE RECIT, mettre à jour l’imaginaire des gens, donner envie de participer à une histoire, changer le récit actuellement dominant «dogme de la croissance».

> Pour donner envie aux gens d’apprendre par eux même, expérimenter, on est en train d’écrire une grande histoire et chacun à une page à écrire, en relation avec le livre complet (voir Le code Social, « Chez nous »)

D’autres exemples:

L’humour, mettre le doigt sur les incohérences du système et faire passer des messages très lourd, enseigner des leçons longue sans accroc, sans excès de sentiments, et sans ennui.

> Une assemblé venu assister à un divertissement, jouer sur l’éloquence, convaincre et former, inviter les gens à faire passer le message.

L’art, la musique, l’imaginaire, soutenir l’image du monde et faire passer un message à un public large

> Pour tout le monde, synchroniser les images, les attentes, les calendrier,les volontés, cela permet d’avancer d’une seule voix sans avoir à se concerter.

Un site web, forum, wiki ou reseau social libre, des outils pour travailler et rassembler les connaissances, puis les repartagers, faire jouer l’intelligence collective

> Pour des groupes organisé ou souhaitant s’organiser, étandre un mode de travail horizontal

> Exemple: Framavox, Collectif Chez Nous (TalkSpirit), Discourse (forum)

Les formations, les conférences

Les coaching en groupe

Les médias / Les publicités

[…]

Pour sensibiliser nos proches :

Personnellement, j’ai laissé d’autres personnes que moi en parler.

> D’abord, j’ai offert le livre Demain, dans le but que mes parents s’intéresse à l’écologie en général.

> Puis une clé USB avec des vidéos, pour qu’ils puissent les regarder quand ils voudront, assez progressivement entre le développement personnel, la culture populaire, la permaculture et des vidéos de Jean Marc Jancovici.

Bon à ce moment là, ils ont acheté une voiture électrique…, c’était un bon début on va dire.

> Puis je leur ai fait rencontrer des connaissances, des amis, des lieux, mes projets positif, et enfin des discussions sur « l’effondrement » ou au moins ce que cela implique dans mes projets, raconter mon quotidien.

> Je leur ai prêter le bouquin « Comment tout peut s’effondrer » bien après, un an après presque, pas quand j’en avais envie/besoins, mais quand ils étaient prêt.

Mes 2 parents étant à la retraite, mon père est plutôt « pour moi, c’est trop tard, mais quoi faire pour mes enfants », ma mère « je ferais tous ce qu’il faut pour vivre jusqu’au bout ».

> Prochaine étape les rendre actifs dans mes projets, récemment c’est ma mère qui a proposé d’acheter une terre cultivable !

Ce dont les gens ont besoin aujourd’hui :

– Quoi faire ?

– Comment faire ?

– Avec qui le faire ?

En vrai, les réponses sont facile à trouver, mais les gens ont besoins des bonnes __questions__ ! Surtout parce que sinon, les gens ont tendance à amener leurs problèmes personnel dans les projets, chacun prend ses responsabilités.

Je suis personnellement persuadé que tous les contenus médias dont on a besoin ont déjà été produit ou seront produit, ce qu’il faut c’est leur donner de la visibilité (exemple: à travers T30 National), une fois l’information produite.

Dans tous les cas, pour être efficace :

  • – la première étape : Se poser les bonnes questions, apprendre à se connaitre, nos besoins, nos attentes, nos valeurs, voir l’IKIGAI (sortir son bloc note)
  • – Faire du propres dans sa vie, un vrai groupe d’ami, du minimalisme à la maison, retirer le superflu
  • – Se former, acquérir les compétences qui vous semble importante (créer sa boite propre à outils, discours ou reflexes)
  • – Constituer un réseau, pas seulement rencontrer plus de monde, mais n’oublier personne, ne pas être seul
  • – Créer ses propres projets, ne pas attendre et prendre ses responsabilités, faire en sorte que ce soit autonome localement et reproductible ailleurs
  • – Inviter les autres à participer ou à reproduire ce projet autre part.

Pourquoi ? Ne pas faire partie du problème et pouvoir se dire qu’on essaie tous les jours, ne pas avoir de regret.

Pourquoi ? Parce que quel que soit la forme de l’effondrement, soit on est en vie et donc nous avons encore le contenu de notre cerveau, soit on a plus à s’inquiéter

Pourquoi ? Survivre, permettre au personnes que j’apprécie de vivre.

Pourquoi ? Ne pas être seul.

Pourquoi ? Vivre

Pourquoi te lèves tu tous les matins ? Parce que personne ne le fera à ma place littéralement parce que c’est ma place. C’est un pur hasard qui fait que je suis là aujourd’hui, je suis comme tout le monde, mais une succession d’événements ont fait que j’en suis là, maintenant soit ça marche, soit on aura tout essayé 🙂

Ce que je voudrais dans un premier temps, c’est comprendre, puis « compter dans la vie des gens qui compte », puis aider.

Quand à l’objectifs final, je me pose assez souvent la question => (1) sensibiliser les gens qui ne s’y intéresse pas, (2) rendre actif les gens sensibilisé mais passif, (3) et les aider là où ils sont le plus efficace.

Ne pas choisir entre l’action ou la réflexion, ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est commencer maintenant et ajuster pendant.

Aujourd’hui mon but est de me préparer au maximum:

trouver des alliés, un réseau de compétences, un réseau d’entraide, un réseau d’influence, habiter ensemble avec un petit groupe et se coordonner avec les autres

quitter mon boulot et récupérer du temps, essayer de sauver ce qu’on peut en aidant les transitionneurs

Avoir accès à une terre agricole, un lieu resilient et autonome

apprendre au maximum, à communiquer, à créer, à convaincre, à organiser un groupe

– Avoir un panel d’activités et de lieux pour être libre de travailler sur ce qui compte, compter dans la vie de ceux qui compte aujourd’hui.

Je propose aujourd’hui :

– De recréer un état annexe sur le sol français, autonome et en symbiose avec l’état français, en utilisant le tissu composé par les associations et les organisations prête à participé.

– D’attirer le gouvernement sur les notions d’effondrement (c’est déjà le cas dans la plupart des colloque du ministère, j’en retrouve de temps en temps)

– D’assister les gens dans leur retour à la terre, recueillir et redistribuer les connaissances a tout le monde, dans un premier temps les parisiens.

Mes objectifs pour le moment:

A court terme (1an): mettre mes mains partout, apprendre comment marche le monde, rencontrer le plus de gens possible. Trouver où depenser mon temps et mon argent. (DONE)

A moyens terme: Quitter mon travail pour découper mon temps en 3. (DONE)

> L’enseignement informatique et les formation de développement personnel, du coaching (Ecologie …etc)

> Les projets créatifs et la transition

> Les jeux de sociétés 🙂

A long terme, je cherche à créer un état sur le sol français indépendant de la France. Une gouvernance entraîné aux vrai besoins d’aujourd’hui, avoir des choix qui compte et pouvoir switcher en cas d’effondrement lorsque la france perdra en légitimité. Surtout qu’aujourd’hui, on a plus le temps de jouer à la politique, donc on s’organise à coté, jusqu’à rendre leur organisation obsolète.

Chacun de ces projets ont pour but d’être reproductible par n’importe qui dans d’autres villes. C’est un modèle Stigmergique, un mot un peu barbare pour dire « laisser de l’information là où on se trouve physiquement », ça peut s’apparenter à l’OpenSource en informatique. C’est aussi ça la résilience, chaque pôle, chaque graine est indépendante, les autres ne sont pas impacté en cas de disparition d’un groupe ou d’une organisation. Le code social (Collectif Chez Nous) peut permettre cela par exemple.

Bonne chance, n’hésitez pas à me dire ce que tu en penses, j’ai encore pas mal de boulot mais j’en suis assez fière, surtout que tout ce qui est inscrit ici, ce n’est que de la mise en pratique.

Sébastien Bequignon,